"Menaces sur nos libertés. Comment internet nous espionne, comment résister."

01/09/2013 14:40

"Menaces sur nos libertés. Comment internet nous espionne, comment résister".

Julian Assange, Jacob Appelbaum, Andy Muller-Maguhn et Jérémie Zimmerman

Dans "Menaces sur nos libertés", Julian Assange et ses 3 collègues nous présentent une facette d'internet encore trop peu connue du grand public. En effet, les données personnelles que chacun délaissent sur internet sont aujourd'hui la cible privilégiée des systèmes de surveillance, et les auteurs de ce livre s'inquiètent pour nos libertés personnelles et politiques.

Retrouvez dans cet article quelques phrases marquantes de cet ouvrage. 

  A propos du secteur des prestataires de services militaires en Occident et de la frontière entre ce qui relève de l’État et du privé:

"La NSA, qui est la plus grande agence d'espionnage du monde, travaillait avec seulement 10 sous-traitants il y a 10 ans. En 2010, ils étaient plus de 1000".

    A propos de Facebook:

"Si tu fabriques un système qui enregistre tout sur quelqu'un et si tu sais que tu vis dans un pays dont les lois vont te forcer à tout balancer, alors peut être que tu ferais bien de ne pas fabriquer ce genre de système".

"L'utilisateur de Facebook est en vérité le produit, le vrai client, ce sont les boites de publicité".

    A propos de la protection des données personnelles:

"Il faut reconnaître à la cryptographie qu'aucune violence ne produira jamais la solution d'un problème mathématique. [...] Ça ne veut pas dire qu'on ne pourra pas vous torturer, ça ne veut pas dire qu'ils ne pourront pas essayer de mettre votre maison sur écoute ou de la piéger d'une façon ou d'une autre, mais cela veut dire que, s'ils tombent sur un message crypté, peu importe la puissance de l'autorité qui les accompagne dans tout ce qu'ils font, ils ne pourront pas résoudre le problème mathématique".

"L'évolution naturelle des technologies de surveillance par rapport à celle du nombre d'humains va probablement finir par lentement nous conduire vers une société totalitaire de surveillance mondiale".

    A propos de la prise de parole sur internet:

"Si les gens se disent "il faut que je fasse attention à ce que je dis, je dois me conformer" tout le temps, à chaque occasion, [...] alors le politiquement correct deviendra universel, parce que même quand ils communiqueront avec leurs plus proches amis, ils pratiqueront l'autocensure et renonceront à leur place d'acteurs politiques".

    Gouvernements et Big Brother:

"Au sein des gouvernements, il y a donc toujours différentes factions qui s'opposent. C'est ça en fin de compte qui nous sauvera de Big Brother, ils seront trop nombreux à vouloir être Big Brother et il y aura des disputes entre eux".

    A propos du fait que les paiements effectués par des Russes en Russie avec PayPal Visa et MasterCard soient traités par des data centers américains aux États-Unis:

"Quand Poutine sort acheter un Coca, Washington est au courant 30 secondes plus tard".

    Le beurre et l'argent du beurre:

"Si un service de renseignements a le choix entre espionner les courriers électroniques des gens et surveiller étroitement leurs interactions économiques, ils se diront "si on force les sociétés de paiement et les banques à utiliser internet, on aura le beurre et l'argent du beurre".

    Politique et société:

"La politique doit s'adapter à la société et non l'inverse. La guerre du copyright donne le sentiment que le législateur essaie de contraindre l'ensemble de la société à adopter un cadre définit par Hollywood".

    Economie et communication:

"Tu ne peux pas dissocier l'économie des moyens de communication. [...] Le système de communication est directement relié au système  économique, et cela fait partie du tissu même de la société".

Par Andrea Pavesi

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