6 questions avec Gino APPERT / E-Tourisme

6 questions avec Gino Appert, éditeur du blog Planète E-Tourisme

Pour poursuivre dans le domaine du e-tourisme, nous recevons aujourd'hui Gino Appert, éditeur du blog Planète E-tourisme. 

        Pourriez-vous vous présenter en quelques lignes ?

Je m’appelle Gino APPERT, adepte des nouvelles technologies appliquées au monde du tourisme et de la mobilité depuis maintenant quelques années. D’une passion, j’en ai fait un blog planete-etourisme.fr, spécialisé e-tourisme.

        En 2012, près de 22,5 millions de Français ont utilisé le paiement en ligne pour des produits ou services touristiques. Quelles sont selon-vous les raisons d'un tel succès?

Les nouvelles technologies ont chamboulé les modes de consommation, les français ont depuis maintenant 2-3 ans outrepassé cette crainte d’acheter des produits ou services en ligne. Tout devient plus facile, on peut comparer les produits touristiques, trouver le meilleur prix en quelques clics sans même avoir besoin de passer par une agence de voyage physique.

        3 applications incontournables pour un e-voyageur ?

• Google Maps : inutile de présenter la cartographie made in Google qui, depuis ces dernières mises à jour, a gagné en pertinence et surclasse l’application Apple Plans (de loin…).

• Whatsapp : Intéressant pour garder contact avec son entourage pendant ses voyages à l’étranger sans débourser le moindre centime (uniquement par texto et une connexion WIFI est nécessaire…).

• Skype : l’application phare de microsoft est un incontournable du voyage. Trouvez une connection WIFI et parlez gratuitement avec vos proches (avec ou sans la vidéo selon la qualité de votre connection internet).

        Quelle est, selon vous, l'importance pour une ville de proposer des services pour les e-voyageurs?

En 2030, près de 5 milliards peupleront les villes. Ce mouvement massif de population en milieu urbain fragilise encore plus l’équilibre écologique et complexifie la relation entre décisionnaires d’une ville et ses citoyens. De nouveaux usages doivent être mis en place pour remédier à ces problématiques. Les objets communicants, les réseaux intelligents, l’électronique et les télécommunications transformeront les relations intra-urbaines.  Nous espérons la ville de demain intelligente, participative et ouverte aux changements. J’ai d’ailleurs participé aux conférences “5 Plus City Forum” au mois de mars dernier, évènement traitant des problématiques liées à la smart city. J’y ai consacré un long résumé sur mon blog, je vous invite à le découvrir…

        On parle rarement des points négatifs du e-tourisme... En voyez-vous quelques uns ? (cf article)

Il ne faut pas considérer le e-tourisme comme un empilement de technologies embrigadant l’e-voyageur dans un monde virtuel completement déconnecté de la réalité. Les outils numériques dédiés au tourisme ne doivent pas être une finalité mais un moyen pour accéder plus facilement à l’information, à un lieu spécifique ou améliorer et accélérer la rencontre entre voyageurs partageant les mêmes centres d’intérêt. L’e-tourisme doit être un système descendant, engageant l’intelligence des humains au service du voyageur, et répondant aux problématiques écologiques et économiques du moment. Dans mon article “Internet peut-il dénaturer les voyages”, j’avais, d’ailleurs, souligné certaines dérives liées à l’utilisation excessive des NTIC dont la surinformation, le manque d’improvisation, la banalisation de certaines destinations et l’hyperconnexion sur le lieu de vacances.

        Quel futur pour l'etourisme selon-vous?

Pour faire bref, je dirais l’hyperpersonnalisation de l’offre touristique, la mise en valeur du partage social, l’importance de l’aspect communautaire dans la prise de décision sur la préparation d’un voyage, “l’internet des objets” (le prolongement d’internet au-delà du monde électronique). 

            Pour en savoir plus :

            Twitter: @Gino_APPERT

Par Andrea Pavesi.