E-tourisme

19/06/2013 09:10
Apparu en 1998, l'e-tourisme est aujourd'hui devenu incontournable pour les offices de tourisme. Grâce à internet et aux nombreuses applications mobiles, voyageuses et voyageurs peuvent aujourd'hui préparer, organiser et réserver leur voyage sans avoir à se déplacer.
Petit tour d'horizon des changements qu'ont apportés le web 2.0 et les NTIC aux voyageurs.
 
        La préparation du voyage 
L’avènement du web 2 .0 a amené les voyageurs à créer des interactions entre eux sur internet. « Ils ne sont plus des spectateurs, mais bel et bien des acteurs sur internet. Ils n’hésitent plus à partager leurs idées de voyage, à commenter, à donner leur avis, à s’informer, à discuter », nous explique Yohann Rippe, Consultant en marketing touristique chez Tourisme and Co. 
Toutes ces interactions, qu'elles proviennent des médias sociaux (vidéos, photos, commentaires), de blogs, de sites d'avis (tripadvisor), offrent une énorme source d'informations aux voyageurs, ce qui leur permet de mieux préparer leur voyage. 
Pour Gino Appert, éditeur du blog Planète E-tourisme, les nouvelles technologies de l'information et de la communication rendent les choses beaucoup plus simples lorsqu'il s'agit de préparer un voyage :« Les NTIC ont chamboulé les modes de consommation, les Français ont depuis maintenant 2-3 ans outrepassé cette crainte d’acheter des produits ou services en ligne. Tout devient plus facile, on peut comparer les produits touristiques, trouver le meilleur prix en quelques clics sans même avoir besoin de passer par une agence de voyage physique ». En effet, les Français étaient près de 22,5 millions à utiliser le paiement en ligne pour des produits ou services touristiques en 2012.
 
        Web 2.0 et office de tourisme
Le web 2.0 permet aujourd'hui aux offices de tourisme d'avoir des interactions virtuelles avec les voyageurs, ce qui offre plusieurs avantages, comme nous l’explique Yohann :« Avec l’exemple d’un chat sur un site web d’OT, les internautes ont la possibilité de poser une question [sans se déplacer] et d’avoir quasi immédiatement une réponse » .
A ce sujet, je vous conseille la lecture de cet article sur « L'office de tourisme du futur ».
Les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter « permettent aussi aux OT d’avoir une communication moins institutionnelle avec les consommateurs. Cela favorise une multiplication des canaux de communication et d’information, ainsi qu’une certaine proximité avec les OT ». 
Comme toute organisation qui se tourne vers le numérique, un office de tourisme doit opérer des changements en profondeur : la formation et le management doivent être adaptés au numérique, et une nouvelle politique de diffusion de l’information touristique auprès des clients doit être instaurée. 
 
        La ville de demain : intelligente, participative et ouverte aux changements
D'ici à 2030, 5 milliards d'individus peupleront les villes. Cela amène les villes à (re)penser l’impact qu'ont les nouvelles technologies sur nos modes de vie, comme nous l'explique Gino : « Ces mouvements massifs de population en milieu urbain fragilisent encore plus l’équilibre écologique et complexifie la relation entre décisionnaires d’une ville et ses citoyens. De nouveaux usages doivent être mis en place pour remédier à ces problématiques. Les objets communicants, les réseaux intelligents, l’électronique et les télécommunications transformeront les relations intra-urbaines.  Nous espérons la ville de demain intelligente, participative et ouverte aux changements ».
A ce sujet, je vous conseille la lecture de l'article « Smart City Objectif 2018 ». 
 
        Des changements pas de finalité
Nous l'avons donc vu, NTIC et web 2.0 ont changé beaucoup de choses dans le domaine du tourisme, pour enfin aboutir au e-tourisme. Mais, attention, la technologie ne fait pas tout, comme nous le rappelle Gino : « Il ne faut pas considérer  l'e-tourisme comme un empilement de technologies embrigadant l’e-voyageur dans un monde virtuel  complètement déconnecté de la réalité. Les outils numériques dédiés au tourisme ne doivent pas être une finalité mais un moyen pour accéder plus facilement à l’information, à un lieu spécifique ou améliorer et accélérer la rencontre entre voyageurs partageant les mêmes centres d’intérêt. L’e-tourisme doit être un système descendant, engageant l’intelligence des humains au service du voyageur, et répondant aux problématiques écologiques et économiques du moment ». 
Yohann reste optimiste par rapport à l'avenir du e-tourisme, même s'il appelle aussi à la prudence: « Le numérique a encore de beaux jours devant lui. Cependant, je pense qu’il ne faut pas utiliser le numérique à « tout-va ». C’est avant tout une question de stratégie. Le numérique n’est qu’un outil de la stratégie de développement d’une entreprise ou d’un organisme touristique. Il doit être utilisé à bon escient, lorsque cela répond à des besoins et des attentes identifiées de la part des touristes, et non par simple envie d’être à la mode ».
 
*Cet article a été réalisé à partir d'interviews. Retrouvez-les ici:  6 questions avec .
Par Andrea Pavesi.

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